Études littéraires : quels sont les réels débouchés?

Préparer son parcours universitaire
Par
Daisy Le Corre

On entend souvent dire que les débouchés professionnels après des études en lettres, arts ou même sciences humaines sont incertains. Voire quasiment nuls. Et si c’était faux? Voici 9 portraits d’étudiants et étudiantes, tous diplômés de la Faculté des arts et des sciences de l’UdeM, qui sont une source d’inspiration. Faites comme eux, réalisez vos rêves. 

1. Benjamin Gagnon-Chainey, doctorant en littératures bénéficiaire des bourses Vanier et Trudeau

Étudiant interdisciplinaire, diplômé d’un baccalauréat en physiothérapie de l’Université de Montréal mais aussi d’un baccalauréat et d’une maîtrise en littératures de langue françaiseBenjamin Gagnon-Chainey poursuit au doctorat en tant que bénéficiaire des bourses Vanier (CRSH) et de la Fondation Pierre Elliott Trudeau. Plongeur de compétition puis acrobate de haute voltige, il a gardé durant ses études cette rigueur d’athlète qui explique peut-être qu’il ait été le premier étudiant en littérature à recevoir la prestigieuse bourse Trudeau. « J’ai un profond respect pour les professeurs et professeures qui m’enseignent. J’admire leur vocation pour la recherche, la création, l’avancement et la transmission des connaissances. Ce sont des modèles pour moi : ils et elles ont réussi là où j’aspire à le faire. À ce titre, ma rencontre avec l’écrivaine et professeure de littérature Catherine Mavrikakis, à mon retour de Paris en 2012, a été capitale dans mon parcours. Elle m’a donné le courage qu’exigent la littérature et la prise de parole dans la société. »

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2. Sabrina Calero, future enseignante de français

Sabrina Calero, 21 ans, a étudié au Collège Lionel-Groulx et y a obtenu un DEC en arts et lettres. Gardienne d’enfants et animatrice de camp de jour chaque été depuis quatre ans, elle a toujours su qu’elle voulait enseigner. Raison pour laquelle elle s’est inscrite au bac en enseignement du français au secondaire. « Il ne faut pas se décourager au premier échec. » Selon elle, la matière est secondaire, le plus important reste le contact humain. « Je ne deviens pas enseignante pour le français : je veux du contact, des débats, des discussions », lance Sabrina qui aimerait devenir aussi inspirante que sa prof de français de cinquième secondaire qui l’a beaucoup marquée, à savoir Geneviève Proulx. « Elle était ouverte d’esprit, il n’y avait aucun tabou dans ses cours, etc. Je voudrais être une perle comme elle! Si je peux changer le monde à ma façon, tant mieux! » 

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3. Karianne Trudeau Beaunoyer, rédactrice en chef de Mœbius

Sous ses faux airs de Cindy Sherman, à qui elle a d’ailleurs consacré une partie de son mémoire de maîtrise, Karianne Trudeau Beaunoyer est aussi inspirante que certains personnages de roman. Du haut de ses 26 ans, elle est rédactrice en chef de Mœbius, une revue littéraire québécoise fondée en 1977 et dirigée par Marie-Julie Flagothier. Elle partage aussi son énergie entre son doctorat, la direction littéraire de la collection « Poésie » chez Triptyque et ses propres projets d’écriture. « […] La littérature est utile : c’est une formation capitale qui interagit avec les autres sphères de la société, fournit des outils d’analyse importants et infléchit notre rapport au monde. Personnellement, les textes littéraires m’ont formée en tant que personne », rapporte la jeune femme qui, très tôt, s’est aussi intéressée à la création littéraire. À celles et ceux qui hésitent à se lancer dans les études universitaires ou littéraires, Karianne conseille de faire confiance à cette intuition et à ce désir qui les animent. « Il faut y croire sans compromis, s’armer de patience et de persévérance, mais aussi prendre soin du doute pour s’assurer qu’il demeure un élan, quelque chose qui tire vers l’avant plutôt qu’un frein. »

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4. Aissatou Lamarana Diallo alias A. J. Lamar, étudiante et auteure d’un roman

Originaire de Guinée et installée à Montréal depuis 2016 après avoir vécu au Nouveau-Brunswick, Aissatou Lamarana Diallo, 24 ans, étudie au certificat de rédaction professionnelle à la Faculté d’éducation permanente (FEP). Elle vient de publier son premier roman, Hélias King, la prophétie du destructeur de l’équilibre, le premier tome d’une saga où l’influence de J. K. Rowling (Harry Potter) est très présente. « Actuellement, ma vie c’est : aller à l’université et écrire! », lance Aissatou, qui ne pouvait pas rêver mieux. « J’écris depuis que je suis toute petite, j’ai toujours été plus à l’aise à l’écrit qu’à l’oral. Je passe mon temps à écrire, c’est vital. Il me faut écrire! », confie l’étudiante. À celles et ceux qui hésitent à suivre la voie de leur passion, elle a tant à dire. « La passion peut te mener à l’université et peut te faire vivre en t’épanouissant intérieurement! Quand on est épanoui, tout ce qu’on veut faire, on peut le réussir. Peu importe sa passion : il ne faut jamais baisser les bras. On peut tomber à plusieurs reprises, mais on se relève toujours », lance Aissatou, qui est déjà en train d’écrire son autobiographie.

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5. Daisy Le Corre, rédactrice en chef de Maudits Français et intervieweuse à l’UdeM

Daisy Le Corre est arrivée à Montréal en 2014 après avoir vécu, étudié et travaillé en France. Amoureuse des mots et de leurs magiques allitérations, elle s’est inscrite à l’Université de Montréal en littératures de langue française. Elle y a obtenu une maîtrise après avoir consacré un mémoire de recherche à la gynandrie dans les œuvres décadentes du 19e siècle. Une fois son diplôme en poche, elle a déserté les bancs de la Faculté des arts et des sciences (FAS) pour se consacrer à sa deuxième passion dévorante : le journalisme. Depuis mars 2017, elle est rédactrice en chef de Maudits Français, un média indépendant destiné aux francophiles de Montréal. Elle tente aussi d’alimenter le blogue Objectif UdeM — sur lequel vous êtes actuellement — de portraits d’étudiants et de diplômés inspirants. À celles et ceux qui hésitent à faire de leur rêve une réalité, elle répète : « impossible n’est pas français ». Enfin, vous la croiserez certainement dans les rues de Montréal à la recherche du « sujet » parfait, n’hésitez pas à l’alpaguer, elle est inoffensive quoique sauvage.


6. Camille St-Pierre, future enseignante

Camille St-Pierre, 22 ans, a étudié au Collège Lionel-Groulx en sciences humaines. Après avoir voulu aller en droit, être designer d’intérieur ou esthéticienne, elle a opté depuis peu pour le métier d’enseignante. « J’aime l’idée de pouvoir inspirer les élèves, les motiver à avancer dans la vie », confie la lectrice de Simon Boulerice qui affectionne particulièrement l’ambiance des écoles secondaires. « Ça grouille, c’est dynamique et il y a toujours quelque chose qui se passe! J’aime l’énergie qui y règne. » Même si elle sait que ce n’est pas « un métier facile » mais plutôt une vocation, voire le métier d’une vie, elle avoue que la reconnaissance de certains élèves est ce qu’il y a de plus gratifiant. « À long terme, j’aimerais avoir un poste à l’école où je ferai mon dernier stage, là où j’ai aussi fait mon secondaire! Comme je suis une fille de banlieue, je me vois bien enseigner sur la Rive-Nord de Montréal, dans 5 ou 10 ans, qui sait… »


7. Annabelle Moreau, rédactrice en chef des Lettres québécoises

Sortie de l’UdeM en 2011 avec un baccalauréat en études anglaises et littérature comparée et une maîtrise en littérature comparée, Annabelle Moreau s’est établie à son compte pour travailler en tant que journaliste, recherchiste et réviseure, entre autres. Depuis janvier 2017, elle est rédactrice en chef de la revue littéraire Lettres québécoises, dirigée jusque-là par André Vanasse. « J’ai toujours su que je voulais faire de la littérature, j’avais l’impression que c’était la base de tout, un peu comme la philosophie ou l’histoire. En littérature, on apprend à décortiquer des textes, mais aussi à décrypter les informations qu’on reçoit. C’est d’autant plus utile à l’ère d’Internet où l’on a parfois du mal à distinguer le faux du vrai. J’ai toujours pensé que la littérature me permettrait de tout faire en m’apportant une solide culture générale », a confié cette curieuse à plein temps et rêveuse à temps perdu comme elle se qualifie elle-même. « Lorsqu’on étudie en littérature, on acquiert beaucoup de connaissances, mais on doit aussi veiller à développer par soi-même des savoir-faire connexes, des “compétences”, à se forger un réseau, à assister à divers événements, à oser frapper aux bonnes portes, etc. Il faut être proactif et profiter de ce qu’une université comme l’UdeM met à notre disposition », raconte celle qui a décroché son poste de rédactrice en chef de Lettres québécoises grâce à un ancien camarade de l’UdeM. « Le réseau universitaire est plus puissant qu’on le croit! »

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8. Nancy Hamel, directrice adjointe au primaire

Pour Nancy, tous les chemins mènent à autrui. De la chimie à l’enseignement en passant par l’implication communautaire, celle qui exerce aujourd’hui les fonctions de directrice adjointe du soutien émotif aux écoles primaires Saint-Guillaume et des Hauts-Bois au sein de la Commission scolaire des Affluents n’a eu de cesse de repousser ses limites afin d’aider les autres à mieux se développer. « Je voulais déjà devenir enseignante dans ma jeunesse. La bonne élève que j’étais souhaitant que toutes les portes lui soient ouvertes, j’ai opté pour le DEC préuniversitaire en sciences de la nature au Collège de Maisonneuve (2002-2004), puis pour le baccalauréat en chimie à l’UdeM (2005-2007), que j’envisageais comme une voie d’accès à la pharmacie, qui m’attirait alors davantage. Cependant, après deux belles années et demie, j’ai tout de même suivi mon cœur et suis passée au baccalauréat en enseignement des sciences et des technologies au secondaire (2007-2010). Les astres s’alignaient sans doute pour moi puisqu’à ma réorientation, j’ai obtenu la bourse d’excellence de la Fondation de la Famille J. W. McConnell visant à encourager et soutenir les femmes en enseignement des mathématiques et des sciences. J’ai commencé à enseigner au terme de cette formation. »

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9. Daniel Pereira Milazzo, agent de communication à l’Université de Montréal

Originaire du Brésil où il était journaliste, Daniel est maintenant étudiant au doctorat en littérature comparée à l’Université de Montréal, où il se penche sur le rapport de l’humain à l’éternité. Un sujet infini. Éclectique, il aime autant Tintin que Spinoza, autant le football que la musique classique. Passionné des langues, il parle portugais, anglais, français et espagnol, comprend un peu l’italien et est en train d’apprendre l’allemand… What else? Depuis peu, il occupe également un poste d’agent de communication au Service de l’admission et du recrutement de l’UdeM tout en étant responsable des étudiants ambassadeurs. Parfois, il lui arrive aussi de réaliser des vidéos pour le blogue Objectif UdeM. Bref, il ne chôme pas!

Daisy Le Corre
#Globe-trotteuse #Plume à papote #Queer

Journaliste, Daisy est une amoureuse des mots et de la vie des gens et a toujours des idées plein la tête! Indiscrétion : elle voue un culte infini à Catulle Mendès, l'auteur qui lui permet d'étudier l'androgynie dans les oeuvres décadentes du 19e siècle. Raison pour laquelle elle poursuit sa recherche en littératures à l’UdeM.