Changer de voie pour trouver sa voie

l'UdeM racontée par ses étudiant.e.s
Par
Catherine Ouellet

Vous êtes du type volage et aimez butiner d’un programme d’études à l’autre? Un bac dans un domaine Y vous intrigue, au même titre que le microprogramme X qui vous fait de l’œil ou la maîtrise Z que vous rêvez d’essayer? Que les domaines soient voisins ou non, j’ai simplement envie de vous dire « Pourquoi pas? ». Je surenchérirais même d’un « C’est possible! » 

Dans cette ode aux parcours atypiques, croisez les voies de Nelly, Charlotte, Clara et Étienne. 

Arriver à bon port

Construire un parcours à son image. Ça fait rêver! Mais concrètement, qu’est-ce que cela implique? En fait, il faut voir votre parcours universitaire comme un grand navire à manœuvrer. Et vous en êtes le ou la capitaine. Suivez-moi jusqu’au bout dans la métaphore navale! Lorsque vous larguez les amarres, vous partez avec le vent en poupe, avec la conviction que vous vous dirigez dans la bonne direction. Ça peut être le cas, comme ça peut ne pas l’être. Dans le deuxième cas, vous sentirez en cours de route que le chemin emprunté n’est plus en phase avec vos intérêts. Heureusement, un coup de gouvernail, et le tour est joué! Évidemment, votre navire n’a pas toute l’agilité du monde. Mais il en a bien plus que vous le pensez! Un changement de direction est possible et s’adaptera à votre situation : les considérations financières, les mises à niveau et la fausse idée de « temps perdu » seront prises en charge, et vos aspirations auront le vent dans les voiles. 

Lire le parcours de Charlotte

Qui a dit qu’un parcours universitaire n’est valide que s’il est linéaire? Le simple fait de se réorienter n’est pas synonyme d’échec. Bien au contraire, il faut en avoir du courage pour reprendre à zéro (et ce n’est jamais réellement un retour à la case départ!) et, croyez-le ou non, c’est souvent pour le mieux! Nelly et Charlotte sont des exemples parmi tant d’autres de personnes qui ont osé changer de voie avant de trouver leur domaine de prédilection. 

Consulter les conseils de Nelly

Changer de domaine entre les cycles d’études

Il est possible de changer de domaine au sein d’un même cycle d’études. C’est le cas de ceux et celles qui, par exemple, entament un baccalauréat en histoire et études classiques et font volte-face à mi-chemin afin d’entamer et terminer un baccalauréat en sciences bio-pharmaceutiques. Il est aussi possible de changer de domaine entre les cycles d’études. Pensons par exemple à des études de 1er cycle poursuivies en linguistique, puis à des études de cycles supérieurs entamées en études internationales. Ces scénarios sont donnés à titre indicatif, mais les combinaisons, aussi inusitées soient-elles, sont aussi nombreuses que les programmes d’études offerts à l’UdeM!  

Lorsque l’on interroge des étudiantes et étudiants – bien plus nombreux que vous le pensez d’ailleurs! – qui ont changé de domaine entre les cycles d’études, leurs meilleurs conseils se résument à a) se faire confiance et b) discuter avec des gens qui ont suivi un parcours atypique. Voyez le témoignage et les astuces d’Étienne et de Clara, rencontrés dans le cadre du balado Tour à tour, comme des pépites d’or qui vous donneront l’impulsion de faire le saut d’un domaine à l’autre. 

Le cursus universitaire vient donner l’expertise, mais l’intérêt est déjà là. 

Les deux s’entendent pour dire que l’inconnu fait peur et que ce fameux saut dans le vide peut avoir des allures de grands vertiges. Comment y remédier? De son côté, Étienne, qui a changé de domaine à 3 reprises, se laisse guider par ses expériences et intérêts personnels plutôt que par les diktats de la société, notamment en lien avec la linéarité des parcours universitaires. La transition de la science politique aux études internationales puis à la géographie s’est faite tout naturellement, en raison d’un intérêt latent qui grandissait déjà en lui.  

Clara aussi a un parcours des plus intéressants, sorti tout droit des sentiers battus. Après avoir occupé un emploi en réadaptation physique, elle a poursuivi un certificat de gérontologie, une formation en ostéopathie, une maîtrise en éducation, option Évaluation de compétences et un microprogramme de 2e cycle en éthique clinique, puis termine actuellement un doctorat en sciences biomédicales, option Éthique clinique. Ses perspectives en emploi n’en ont été que rehaussées! Sur le marché du travail, c’est l’importance de la diversité qui prévaut. La pluridisciplinarité d’un parcours constitue un grand atout pour faire valoir une candidature, et surtout pour lui permettre de se démarquer. Ne sous-estimez surtout pas toute la richesse de votre bagage personnel, elle contribuera à vous ouvrir une foule de nouvelles perspectives. 

Écouter l'épisode 3 de la première saison du balado Tour à tour

La leçon qu’elle en retire est simple : tout le monde a le droit de se « tromper ». C’est normal. Le simple fait d’essayer est une étape à saluer et à embrasser. Commencer quelque chose ne vous oblige pas à le terminer. Retenez surtout les raisons qui vous forcent à mettre fin à cette voie et les paramètres à ne pas inclure dans vos prochains choix. La pression est toujours moins grande que vous ne l’imaginez. 

Catherine Ouellet
#Rédaction #Montréal #Écolo

Amoureuse des communications et des rencontres humaines, Catherine est une bonne vivante qui aime savourer chaque instant! Savourer, le terme est sciemment choisi : elle est passionnée de nourriture végétale, locale et expérimentale! Son baccalauréat en communication et sa maîtrise en gestion et développement durable l’ont aussi menée à parler de la cause environnementale de manière décomplexée. Et que dire de son amour de Montréal! Elle adore dénicher des petits bijoux d’endroits peu connus de la métropole en arpentant ses quartiers à pied.