Changer de voie pour trouver sa voie. Du droit à l’histoire à la psychologie

Préparer son parcours universitaire
Par
Catherine Ouellet

Connaître la voie que vous souhaitez emprunter dès votre jeune âge n’est pas une mince tâche. Et il en est de même quand vient le temps de choisir le bon programme universitaire.  

Dans cette ode aux parcours atypiques, croisez la voie de Charlotte (nom fictif). Cette étudiante française débordante d’énergie ne laisse pas la réorientation avoir raison de ses ambitions. Avec elle, dédramatisons la réorientation

Lumière sur un parcours hors de l’ordinaire

Après un parcours au lycée tracé dans les sillons de l’excellence, Charlotte se retrouve avec un baccalauréat scientifique en poche. Comble de chance, elle a toujours bien performé à l’école. Cela répondait aux attentes familiales, mais nourrissait aussi la pression. Maintenant, être première de classe était une finalité toute tracée.  

Devant toutes les portes qui s’ouvraient à elle, quel choix faire? Les études en médecine ont d’abord parcouru son esprit, mais l’idée s’est vite résorbée lorsqu’une hématophobie (peur du sang) s’est révélée. Plutôt incompatible, n’est-ce pas? Elle s’est donc tournée, un peu machinalement, sans se poser de questions, vers de prestigieuses études en droit à l’Assas, un établissement d’enseignement tout aussi prestigieux. Elle a choisi une licence virtuelle en adéquation avec sa phobie scolaire. Ce trouble adaptatif a d’ailleurs été exacerbé par la compétitivité du système scolaire français. Son stress était à son comble. 

« Et si je n’étais pas à ma place? » Voilà la question qui martelait son esprit.  

Les études au Québec font leur chemin

Face à autant de points de stress et à un manque criant d’épanouissement, une double idée la traverse : « Et si je partais étudier à l’international dans une autre discipline? » L’UdeM a rapidement rempli tous ses critères : les cours étaient donnés en français, la qualité de l’enseignement était mondialement reconnue, les droits de scolarité étaient compétitifs et des programmes d’histoire étaient offerts (car oui, elle souhaitait renouer avec ses premières amours : l’histoire). La discipline était moins socialement reconnue, mais quelle importance? Pour la première fois, elle se dirigeait vers quelque chose qui la faisait réellement vibrer. 

Contre toute attente, sa phobie scolaire s’est atténuée lorsqu’elle est arrivée à l’UdeM. Dès son premier cours, elle s’est dirigée vers le bureau du professeur pour lui faire mention de son bagage et de ses appréhensions. Il a pris le temps de l’écouter, sans exercer aucune pression. Le contact a été tellement rassurant que ses craintes se sont aussitôt adoucies.  

« À l’UdeM, je ne me sentais pas comme une étudiante parmi tant d’autres. J’avais le droit d’être moi-même. » 

C’est sur ces bases de confiance que Charlotte a pu commencer sa mineure en histoire, qui s’est transformée en baccalauréat en histoire, qui s’est à son tour transformé, à l’aube de la 3e année, en baccalauréat en histoire avec cheminement honor (une mention d’excellence et une manière de se préparer à la maîtrise).  

De l’histoire à la psychologie

L’été 2022 marque pour Charlotte un autre tournant important. Décidément, elle n’est pas faite pour les histoires linéaires! Alors qu’il lui restait un dernier cours à suivre pour obtenir son baccalauréat en histoire, elle procède à une réintrospection. « Oui, j’aime l’histoire. Mais est-ce que je me vois travailler dans ce domaine pendant des années? » 

Bruit de criquet.  

C’est un signe qui ne ment pas. 

Elle a du mal à se projeter dans la vie somme toute solitaire que lui promettent ses études en histoire. Elle sent l’appel de la nouveauté et de la proximité humaine. Elle souhaite se réorienter en santé, mais son hématophobie revient à la charge. Heureusement, il existe de nombreux métiers en lien avec la santé qui ne concernent pas le sang, mais qui permettent de faire une différence dans la vie des gens. Son choix s’arrête sur la psychologie. Fait amusant : elle a eu le déclic de la psychologie par le biais d’un atelier thématique offert dans le cadre de l’École d’été 2022 où elle assurait un rôle de guide-animatrice. Elle souhaite terminer ses études en histoire avant de se lancer sur la voie de la psychologie. Et qui sait, les idées peuvent changer! L’important, c’est de toujours tracer un chemin à son image

Et si c’était à refaire

Sans hésitation, elle referait tout de la même façon. Son passage à l’Assas et ses études en histoire sont des acquis incroyables. Si elle n’avait pas eu un tel parcours, elle ne serait jamais venue à l’UdeM et n’aurait pas goûté à la richesse de la vie étudiante. Pour Charlotte, la vie extracurriculaire a consisté à devenir ambassadrice à l’UdeM et autrice pour le blogue Les Roger. 

« L’Université, c’est plus que les notes. Particulièrement à l’UdeM où il existe plein de façons de s’épanouir en dehors de ses résultats. » 

Des conseils pour réussir votre réorientation

Ses mots d’ordre : oser, suivre son instinct et se faire confiance. Il faut aussi trouver l’équilibre entre les conseils que nous recevons, l’inspiration qu’ils nous apportent et nos véritables aspirations. S’écouter et bien s’entourer, c’est la clé. 

« Au fond de nous-mêmes, nous savons ce que nous voulons réellement faire. » 

Le regard des autres a souvent une influence sur nos choix. De nature hypersensible, Charlotte a toujours eu de la difficulté à assumer ses choix. Son mécanisme de repli? Suivre la voie qu’on lui présentait. Mais contre toute attente, quand elle a eu l’idée de venir étudier à l’UdeM, rien ne pouvait l’arrêter. Pour une des premières fois de sa vie, elle déployait ses ailes grâce à un projet qui était réellement le sien.  

D’un point de vue technique, il y a certains éléments qu’elle n’avait pas envisagés et qu’elle aurait aimé connaître plus tôt dans sa démarche de réorientation. Voici ses conseils :  

- Soyez proactifs et allez vers les gens pour trouver réponse à vos questions. Ils ne jugeront pas votre démarche; au contraire, ils feront tout ce qui est en leur pouvoir pour vous accompagner. 

- Renseignez-vous sur les années préparatoires et les propédeutiques (des mots dont j’ignorais l’existence jusqu’à tout récemment!). Ce sont des mises à niveau qui vous permettent de suivre certains cours préalables et de vous ouvrir des portes qui vous auraient été autrefois fermées.  

- Profitez de la panoplie de ressources de l’UdeM! Le pire qui puisse arriver, c’est que vous écriviez à une personne qui n’est pas la ressource désignée et qu’elle vous dirige vers le bon pôle d’informations. 

Bonne réorientation!

Catherine Ouellet
#Rédaction #Montréal #Écolo

Amoureuse des communications et des rencontres humaines, Catherine est une bonne vivante qui aime savourer chaque instant! Savourer, le terme est sciemment choisi : elle est passionnée de nourriture végétale, locale et expérimentale! Son baccalauréat en communication et sa maîtrise en gestion et développement durable l’ont aussi menée à parler de la cause environnementale de manière décomplexée. Et que dire de son amour de Montréal! Elle adore dénicher des petits bijoux d’endroits peu connus de la métropole en arpentant ses quartiers à pied.