De Marianopolis à l’UdeM : Sara Pazouki Mehr, étudiante en droit
- l'UdeM racontée par ses étudiant.e.s
Daisy Le Corre
« J’ai voulu développer mes aptitudes en anglais car je savais qu’en droit, il fallait être bilingue pour pouvoir réussir », confie Sara dont la mère est québécoise et le père iranien et qui a obtenu un certificat en droit et justice sociale au Collège Marianopolis à Montréal.
Consciente qu’il va lui falloir un minimum de 10 ans de pratique avant de devenir juge et qu’elle va devoir écrire de nombreux articles pour se faire reconnaître, la jeune femme ne recule devant rien. Pas même face à la concurrence qui fait parfois rage dans son domaine d’études.
« J’ai toujours étudié dans un univers où l’esprit de compétition était très présent, certains en arrivaient même à déchirer des pages de livre pour ne pas que les autres en profitent! Je trouve ça ridicule. À l’UdeM, c’est aussi très compétitif, mais c’est vivable », explique Sara qui n’a d’ailleurs pas choisi l’Université de Montréal par hasard.
« Montréal, c’est ma ville natale, c’est là que j’ai grandi, alors ça comptait pour moi d’aller étudier à l’UdeM! C’est chez moi, je m’y sens bien. »
Si elle a d’abord opté pour une mineure en arts et sciences en arrivant à l’Université (l’UdeM), c’était pour explorer ses possibilités mais aussi pour se connaître elle-même. « Ça m’a permis d’avoir des connaissances plus générales! J’ai pris des cours de psychologie pour savoir si j’aimais être avec les gens, des cours de criminologie pour voir si j’aimais le droit pénal et même un cours de droit criminel pour vérifier si ça ne me faisait pas trop peur », raconte l’étudiante qui est maintenant en 2e année de droit et qui se spécialise en droit de la famille. « Pour moi, la famille c’est ce qu’il y a de plus important au monde, c’est le cœur de tout. Voir des familles déchirées, des enfants tristes et en détresse ou des parents qui se chamaillent tout le temps, ça me touche. Je veux aider les personnes à se sortir de ces situations. »
Sa passion pour le droit, elle la doit d’ailleurs à sa famille et en particulier à ses parents entrepreneurs. « La première fois que j’ai vu un contrat, j’avais 12 ans, je n’y comprenais rien! Mes parents m’ont expliqué comment ça fonctionnait et pour moi, cela a été comme la découverte d’une nouvelle langue que je voulais apprendre… », confie Sara, passionnée, qui termine souvent ses journées à 20 h à la Bibliothèque des lettres et sciences humaines (BLSH) ou à la Bibliothèque de droit. « J’ai énormément de lectures et de travail à faire mais j’en redemande! Dans mon cours de jurisprudence, j’apprends même le latin! », lance la jeune femme aussi membre de Pro bono (PBSC). Pro bono? Un réseau national d’étudiants qui offre des services juridiques sans frais aux individus et aux communautés dans le besoin grâce au travail bénévole d’étudiants en droit motivés et impliqués sous la supervision d’avocats.
« Je travaille aussi pour mes parents les fins de semaine, je les aide à gérer l’administration. Je n’oublie pas non plus de décompresser, sinon c’est l’implosion », lance la jeune femme, adepte de cinéma, de balades dans les parcs et de lecture de livres qui n’ont aucun rapport avec le droit.
Si son objectif professionnel est déjà fixé depuis longtemps, elle n’hésite pas à rappeler à ses camarades que les diplômes en droit permettent d’opter pour de nombreuses carrières. « On peut sortir du cadre du droit ou du notariat si on le souhaite. J’ai des amis qui ont été diplômés l’année passée et maintenant, ils veulent être journalistes ou politiciens. C’est possible! »
Zoom sur la Faculté de droit
Au regard de plusieurs caractéristiques comme le nombre de ses professeurs, de ses étudiants et de ses programmes, la Faculté de droit de l’UdeM est la plus importante au Québec et au Canada. Il s’agit d’un milieu d’enseignement et de recherche plus que centenaire qui, au fil des années, a contribué de façon significative à l’évolution du droit et à sa reconnaissance en tant que discipline universitaire. Ses priorités s’orientent aujourd’hui vers les défis posés aux juristes de l’avenir.
Journaliste, Daisy est une amoureuse des mots et de la vie des gens et a toujours des idées plein la tête! Indiscrétion : elle voue un culte infini à Catulle Mendès, l'auteur qui lui permet d'étudier l'androgynie dans les oeuvres décadentes du 19e siècle. Raison pour laquelle elle poursuit sa recherche en littératures à l’UdeM.