De la Roumanie à Montréal : rencontre avec Adelina Artenie, doctorante à l’ESPUM

l'UdeM racontée par ses étudiant.e.s
Par
Daisy Le Corre

Diplômée de l’université de McGill, Adelina, 28 ans, originaire de Roumanie, est aujourd’hui en doctorat à l’École de santé publique de l'Université de Montréal (ESPUM). Elle s’intéresse aux facteurs de risque d’infection de l’hépatite C chez les personnes usagères de drogues par voie intraveineuse. Elle a récemment reçu le prix de recherche étudiante de l'Association canadienne de prévention du suicide. « Mieux vaut prévenir que guérir », tel est son credo. Rencontre.

À quel âge es-tu arrivée à Montréal pour la première fois ?

J’avais 15 ans lorsque je suis arrivée ici. Au regard de la situation financière de mon pays d’origine, mes parents ont quitté la Roumanie pour me permettre d'étudier à Montréal et de me construire un avenir meilleur. Ils n’auraient pas pu faire de meilleur choix. Je ne suis jamais retournée en Roumanie depuis. Si l’envie me prend d’aller vivre en Europe un jour, peut-être que je passerai voir ce qu’est devenu mon pays natal.

Qu’est-ce que tu voulais faire quand tu étais petite ?

Rien en particulier, je ne me voyais pas devenir doctorante, c’est certain ! En Roumanie, je me souviens que tout le monde voulait devenir médecin ou ingénieur, moi je n’ai jamais trop su jusqu’à ce que je découvre que j’aimais la physique, la chimie, les sciences naturelles et celles de la santé au Collège Vanier à Montréal.

Une fois ton diplôme d’études collégiales en poche, qu’as-tu décidé de faire ?

Je me suis inscrite à l’Université de McGill en baccalauréat pharmacologie, le programme venait juste d’ouvrir et j’aimais l’idée de pouvoir toucher à tout ce qui me passionnait déjà comme la biologie, la physiologie, la pharmacologie, etc. C’est là-bas que j’ai eu ma première expérience en recherche et j’y suis restée jusqu’à l’obtention de ma maitrise.

À l’issue de ta maitrise, pourquoi as-tu décidé de venir à l’ESPUM ?

J’ai choisi l’ESPUM afin de pouvoir étudier en épidémiologie en veillant aux conséquences appliquées de mes recherches sur les populations. L’approche proposée par l’ESPUM allait en ce sens, avec le souci d’utiliser les informations récoltées par la recherche pour aider le personnel clinicien à mieux agir en connaissance de cause.

Quel est ton sujet de thèse ? 

Je m’intéresse aux trajectoires de consommation de drogue dans le temps, ainsi qu’aux profils de consommation. Est-ce qu’il y a des profils distincts facilement identifiables? Quels sont les facteurs qui pourraient prédire ces différents profils ? Quelles en sont les issues et les conséquences ? D’une manière générale, je m’intéresse aux facteurs de risque d’infection de l’hépatite C chez les personnes usagères de drogues par voie intraveineuse.

Est-ce que le fait d’être à Montréal joue un rôle important pour mener à bien ta recherche ?

Oui, le fait d’être ici a joué un rôle très important dans mon évolution professionnelle : on a des opportunités en or et la possibilité de toucher à tout ou presque, les sujets de recherche sont très diversifiés et les chercheurs ouverts. Sans parler du fait que si l’on veut tester le milieu de l’enseignement ou aller présenter ses recherches dans un congrès à l’international, c’est possible! Il y a également des belles et nombreuses opportunités de financement qui sont mises à notre disposition.

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Daisy Le Corre
#Globe-trotteuse #Plume à papote #Queer

Journaliste, Daisy est une amoureuse des mots et de la vie des gens et a toujours des idées plein la tête! Indiscrétion : elle voue un culte infini à Catulle Mendès, l'auteur qui lui permet d'étudier l'androgynie dans les oeuvres décadentes du 19e siècle. Raison pour laquelle elle poursuit sa recherche en littératures à l’UdeM.