Mineure en études féministes, des genres et des sexualités : 3 questions à Pascale Dufour, responsable du programme

Plonger dans la vie de campus
Par
Daisy Le Corre

À l’automne 2017, le premier programme d’études féministes de l’Université de Montréal ouvrira ses portes. Cette mineure en études féministes, des genres et des sexualités sera offerte aux étudiantes et étudiants qui souhaitent bénéficier d’une formation interdisciplinaire en études féministes tout en suivant un programme de majeure dans la discipline de leur choix. Trois questions à Pascale Dufour, cocréatrice du programme et actuelle responsable.

Pourquoi l’UdeM a-t-elle finalement décidé d’ouvrir un programme d’études féministes à l’automne 2017?

Les études féministes constituent un champ du savoir en constante évolution depuis les années 70, mais elles n’ont jamais fait l’objet de programmes d’études à l’UdeM, c’est vrai. Il y avait cette idée selon laquelle la perspective féministe existait déjà à l’intérieur de certaines disciplines et que cette présence transversale était suffisante. Jusqu’à ce qu’on se rende compte du contraire et que les étudiantes et étudiants insistent pour qu’on développe une formation en bonne et due forme. La Commission des études a donc adopté un projet de création de programme proposé par la Faculté des arts et des sciences pour combler cette lacune. Le Réseau perspectives féministes (RPF) espère maintenant pouvoir développer davantage de programmes d’études féministes à l’Université de Montréal dans les années à venir.

Comment se situe l’UdeM par rapport aux mouvements féministes?

Les regroupements et les groupes d’action féministe ont toujours existé à l’UdeM! Les étudiantes et étudiants sont très impliqués dans les mouvements et n’ont pas attendu que la mineure existe pour créer des comités de femmes au sein des associations et des syndicats. Des espaces aménagés pour les études féministes ont également vu le jour, comme le colloque Le Féminisme prend sa place à l’UdeM, qui en est déjà à sa 4e édition en 2017. Sans parler des groupes d’action (L’Intersection, L’Alternative, le Groupe d’action trans de l’UdeM, le Comité d’action féministe contre les discriminations) et des lieux de réflexion (l’Université d’été féministe, la revue étudiante Minorités lisibles) qui réunissent annuellement de nombreux étudiantes et étudiants autour des enjeux féministes.

De quelle manière cette mineure peut-elle être intégrée au cursus?

La mineure pourra être intégrée à un baccalauréat par cumul de programmes en sociologie, anthropologie, science politique ou communication, littératures de langue française, histoire de l’art et études cinématographiques, littératures et langues du monde, etc. Elle pourra servir de spécialisation dans des milieux de travail tout autant que de point de départ pour entreprendre des études supérieures dans ce champ. Le programme met de l’avant la diversité des enjeux féministes dans le monde contemporain et dans une perspective historique. Il dispensera des connaissances axées sur les courants de pensée et les mouvements féministes à travers le globe. Il permettra d’outiller les étudiantes et étudiants par le biais d’une confrontation critique entre différentes approches analytiques et différentes disciplines.

Pour en savoir plus sur le programme, cliquez ici!

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Daisy Le Corre
#Globe-trotteuse #Plume à papote #Queer

Journaliste, Daisy est une amoureuse des mots et de la vie des gens et a toujours des idées plein la tête! Indiscrétion : elle voue un culte infini à Catulle Mendès, l'auteur qui lui permet d'étudier l'androgynie dans les oeuvres décadentes du 19e siècle. Raison pour laquelle elle poursuit sa recherche en littératures à l’UdeM.