La maîtrise en urbanisme : un programme pour les étudiants et étudiantes provenant de domaines variés

l'UdeM racontée par ses étudiant.e.s
Par
Nelly Salen


Saviez-vous qu’en ayant étudié dans un programme de baccalauréat d’une autre discipline, et même dans une autre université, vous pouviez accéder à la maîtrise en urbanisme à l’UdeM? Il s’agit d’un domaine multidisciplinaire passionnant, au cœur des changements sociétaux actuels, que vous allez découvrir dans cet article au travers des regards de Jean-Philippe Meloche, Maude M. Léonard et Simon Chouinard-Laliberté.

La maîtrise en urbanisme s’adresse aux étudiants et étudiantes qui s’intéressent à l’urbanisation et à la ville, à son développement et à son aménagement, tant dans les sociétés modernes avancées que dans les pays émergents ou en développement.

Ce que l’on ignore souvent, c’est que la majorité des étudiants et étudiantes de la maîtrise ne proviennent pas d’un baccalauréat en urbanisme. Jean-Philippe Meloche, directeur du programme depuis juin 2019, précise qu’ils proviennent de domaines et de programmes d’études très variés.

La maîtrise s’adresse à des étudiants et étudiantes qui n’ont pas de bac en urbanisme, mais qui voudraient devenir urbanistes. N’importe quel domaine peut mener à l'urbanisme. 

– Jean-Philippe

Vous entendez ça? Cela veut dire que même vous, avec votre baccalauréat en communication (ou autre), vous pourriez poursuivre à la maîtrise en urbanisme! C’est d’ailleurs ce qu’a fait Simon Chouinard-Laliberté, en s’inscrivant à la maîtrise en urbanisme après son baccalauréat en science politique. Il est aujourd’hui notamment chargé de projets au Centre d’écologie urbaine de Montréal (CEUM).

L’ancien directeur de l’École d’urbanisme et d’architecture de paysage de l’UdeM (et actuel professeur titulaire), Franck Scherrer, avait dit lors de la séance d’accueil du programme : « Vous comprenez l’urbanisme actuellement, mais vous comprendrez que vous ne comprenez pas. » C’est une ouverture à être confronté à des enjeux auxquels vous n’avez jamais eu à faire face.

– Simon

Tout le monde n’est pas préparé à la compréhension d’enjeux multidimensionnels, à la méthode d’apprentissage par projet et aux connaissances de base. C’est pourquoi les 15 crédits de cours préparatoires qui peuvent être requis dans certains cas sont une force du programme qui contribue à son ouverture et permet aux étudiants et étudiantes de tous milieux de se joindre à la maîtrise.

Cette ouverture, c’est une des forces du programme. Maude M. Léonard, diplômée du programme et maintenant chargée de formation pratique au baccalauréat en urbanisme (ainsi que chargée de projet à l’Enclume), décrit cette philosophie comme une pluralité de regards croisés, du fait de la diversité des compétences et apprentissages des étudiants et étudiantes.

Les regards croisés font en sorte que la façon dont on aborde le territoire est plus riche et très intéressante. 

– Maude

Une diversité qui porte ses fruits notamment dans les ateliers et les travaux de groupe! La méthode d’apprentissage de la maîtrise en urbanisme permet aux étudiants et étudiantes de développer leurs connaissances à travers des ateliers ainsi que des cours plus théoriques. Les professeurs et les professionnels du milieu de pratique (municipalités ou autres) viennent exposer leurs enjeux et problèmes et les étudiants travaillent sur ces projets concrets en équipes en atelier. Une formation qui s’apparente beaucoup au marché du travail, avec les vrais travaux d’équipe où chacun arrive avec un bagage de compétences et où l’urbaniste joue souvent le rôle de médiateur entre les diverses parties prenantes.

Cette méthode d’apprentissage est vraiment un atout de la maîtrise en urbanisme. N’importe quelle formation faite au bac est une boîte à outils intéressante que la maîtrise en urbanisme va valoriser. 

– Jean-Philippe

La maîtrise qui se fait en environ deux ans (entre 45 et 60 crédits) est une formation, accréditée par l’Ordre des urbanistes du Québec, qui mène à de très bons emplois sur le marché du travail. Les ateliers permettent de créer des liens avec les municipalités et les professionnels, de solides passerelles pour la suite du parcours des étudiants et étudiantes. Ces derniers peuvent aussi compter sur les professeurs, disponibles et à l’écoute, pour les orienter vers des contacts ou les aider à faire progresser un projet, entre autres.

Nous avons des taux de placement qui sont excellents pour des emplois de qualité. Les urbanistes à la Ville de Montréal ont des conditions de travail qui sont extraordinaires. 

– Jean-Philippe


En urbanisme, on peut faire toutes sortes de choses, c’est possible de se construire son propre travail de rêve à partir d’intérêts qui sont très variés parce que cela touche à des domaines qui sont assez larges.

– Maude

L’urbanisme est une profession en constante mutation, « en raison notamment des enjeux auxquels nous faisons face en tant que société, les enjeux environnementaux et les besoins économiques qui sont liés à la fonctionnalité des villes et à leur organisation » (surtout à l’heure du confinement et de la distanciation sociale en lien avec la COVID-19), souligne Simon. « L’École d’urbanisme est très alerte face à ces changements et l’équipe en place permet cette évolution. »

Une mutation qui met l’urbaniste au cœur des problématiques sociétales actuelles comme futures. Les personnes curieuses, médiatrices et rigoureuses sont des profils recherchés pour ce métier.

Nelly Salen
#Amoureuse du café #Photographie #Listes

Nelly est étudiante au baccalauréat de communication. Malgré son emploi du temps bien rempli, elle fait une place de choix à sa passion : la création. La tête pleine de rêves et d’idées, elle voit Montréal comme une ville où elle peut épanouir son âme d’artiste.