De Wendake à Montréal : portrait de Sandrine Filiatrault, étudiante autochtone en médecine 

l'UdeM racontée par ses étudiant.e.s
Par
Daisy Le Corre

Originaire de Wendake, une réserve amérindienne située non loin de la ville de Québec, et ancienne élève du Cégep Garneau, Sandrine est venue à Montréal pour accomplir son rêve : devenir médecin de famille. Une fois son diplôme en poche, elle compte bien exercer ses fonctions dans son milieu d’origine et aider à prévenir le diabète, entre autres maladies. Portrait d’une humaine de la médecine.

Le Programme des facultés de médecine pour les Premières Nations et les Inuits au Québec (PFMPNIQ) permet, chaque année, à quatre étudiants québécois d’être admis au programme de doctorat en médecine sous certaines conditions. En 2014, Sandrine a été admise et n’a pas mis longtemps à faire son choix entre les diverses facultés de médecine du Québec.

« J’ai choisi l’UdeM pour certains professeurs que j’idolâtre, comme Stanley Vollant, diplômé et collaborateur de l’UdeM, surtout connu pour avoir été le tout premier chirurgien autochtone du Québec. C’est un modèle pour moi », confie la jeune femme avant d’ajouter que c’est aussi l’ouverture d’esprit propre à la ville de Montréal qui l’a séduite.

« Lorsque j’étais plus jeune, il m’est arrivé de subir certaines moqueries de camarades de classe lorsqu’ils découvraient que j’étais autochtone. Ici, je suis en paix avec mon identité et je n’ai jamais reçu de remarques déplacées quant à mes origines, ça fait un bien fou! », confie Sandrine.

Convaincue que la formation offerte à l’UdeM est la plus adaptée à ses besoins de future médecin, elle n’hésite pas à profiter du réseau de l’établissement pour multiplier les stages et ses implications étudiantes. « L’été dernier, j’ai fait un stage à Kuujjuaq, un village nordique du Nunavik, et j’ai assisté à un accouchement, accompagnée par des sages-femmes. C’était une expérience intense qui a conforté mon choix de projet professionnel », raconte l’étudiante qui recommande à tout le monde d’« oser » l’université pour changer les choses et faire évoluer certaines mentalités.

« Quand on veut, on peut! Il ne faut pas se décourager, tout est possible et il ne faut pas se limiter en croyant qu’on n’y arrivera pas. Faites-vous confiance », insiste Sandrine, aussi passionnée de « médecine traditionnelle », qui espère pouvoir bientôt redonner à la communauté.

« J’accorde une grande importance à l’idée de raviver nos anciennes traditions. En tant que future médecin de famille, j’essaierai d’avoir une pratique qui parvient à jumeler la tradition avec les connaissances très scientifiques acquises durant mon parcours à l’UdeM. »

Vous êtes étudiant ou étudiante autochtone et vous avez besoin de conseils ou d’aide à votre arrivée à l’UdeM? Ces sites pourront vous intéresser:

Carrefour SAÉ - le guide des nouveaux étudiants

Guide d'admission et des programmes d'études - Étudiant autochtone

Pour en savoir plus sur les études autochtones à l'UdeM, n'hésitez pas à visiter les programmes qui s'offrent à vous!

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Daisy Le Corre
#Globe-trotteuse #Plume à papote #Queer

Journaliste, Daisy est une amoureuse des mots et de la vie des gens et a toujours des idées plein la tête! Indiscrétion : elle voue un culte infini à Catulle Mendès, l'auteur qui lui permet d'étudier l'androgynie dans les oeuvres décadentes du 19e siècle. Raison pour laquelle elle poursuit sa recherche en littératures à l’UdeM.