De McGill à l’ESPUM : Thu Hanh Ngo Nguyen, gestionnaire de santé à Montréal

l'UdeM racontée par ses étudiant.e.s
Par
Daisy Le Corre

Thu Hanh Ngo Nguyen, 31 ans, a plus d’un diplôme dans son sac. Après avoir validé un bac et une maîtrise en physiothérapie à McGill, elle est restée trois ans sur le marché du travail avant de revenir aux études. C’est à l’UdeM qu’elle a choisi d’entamer une deuxième maîtrise en administration des services de santé.

« Je suis venue à l’UdeM pour le programme, car je voulais vraiment étudier en gestion de la santé! À McGill, il n’y avait pas l’équivalent », lance la diplômée qui maîtrise mieux le français que l’anglais. « L’ESPUM est une petite école avec des programmes très structurés et des étudiants très impliqués », raconte celle qui vante aussi l’ouverture sur le monde de son alma mater. « Beaucoup d’étudiants étrangers viennent y étudier : j’avais même mis en place un comité d’intégration des étudiants internationaux pour répondre à leurs questions dès leur arrivée », confie Thu Hanh qui garde un bon souvenir de sa vie universitaire.

« Le stage réalisé durant ma maîtrise m’a beaucoup aidée à trouver ma voie! », ajoute la double diplômée devenue gestionnaire de santé en soutien à domicile au CIUSSS du Centre-Ouest-de-l’Île-de-Montréal. Si l’expérience de travail aide à connaître la réalité du terrain, d’après elle, un diplôme est aussi et absolument indispensable pour acquérir une certaine confiance en soi. Parole d’habituée.

Pourquoi étudier en santé publique? [Vidéo]


« On a un rôle de conseiller, on guide les gens vers la solution. »

Son quotidien? Résoudre les problèmes. « Je travaille avec une équipe de 30 personnes à gérer. Mes équipes aident les personnes âgées qui ont des difficultés à sortir de chez elles », précise Thu Hanh Ngo Nguyen qui estime qu’il faut posséder un certain leadership, un pouvoir d’influence et une crédibilité pour assumer ce rôle d’arrière-plan. « On a un rôle de conseiller, on guide les gens vers la solution. »

À l’avenir, elle ne pense pas retourner sur les bancs d'école de sitôt. « J’ai déjà deux maîtrises, cela me convient! En un an, j’ai beaucoup évolué dans mon domaine et j’ai même décroché un nouveau poste pour début février », raconte humblement celle qui s’apprête à diriger une plus petite équipe. « Je ne m’attendais pas à voir autant de possibilités se présenter en si peu de temps, c’est génial! »

À celles et ceux qui hésitent à étudier à l’université, elle prodigue quelques précieux conseils. « C’est une belle occasion à saisir! Cela ouvre tellement de portes et nous apprend à penser autrement, c’est primordial pour préparer l’avenir », lance la jeune gestionnaire qui a toujours eu de grandes aspirations professionnelles. « En entamant mes études, je pensais pouvoir changer le monde une fois sur le marché du travail », se souvient la Montréalaise en souriant. « Avec le temps et l’expérience, j’ai appris à miser sur des petites batailles. Décrocher des petites victoires au quotidien, c’est déjà bien », raconte la diplômée devenue sage.

Dans 10 ans? Elle irait bien voir ailleurs pour faire ce dont elle a toujours rêvé : de l’humanitaire. « Peut-être que d’ici là, j’aurai franchi le cap. » L’avenir le lui dira.


Daisy Le Corre
#Globe-trotteuse #Plume à papote #Queer

Journaliste, Daisy est une amoureuse des mots et de la vie des gens et a toujours des idées plein la tête! Indiscrétion : elle voue un culte infini à Catulle Mendès, l'auteur qui lui permet d'étudier l'androgynie dans les oeuvres décadentes du 19e siècle. Raison pour laquelle elle poursuit sa recherche en littératures à l’UdeM.