Combien gagne un diplômé ou une diplômée universitaire?

Nous avons sondé quelques diplômés et diplômées de l’Université de Montréal pour savoir comment s’est passée leur intégration au monde du travail. Voici quelques faits et conseils qu’ils avaient à partager avec les universitaires relativement au salaire dans leurs domaines respectifs : 

« En décembre 2020, j’ai obtenu mon diplôme de l’UdeM en droit. J’ai fait l’école du Barreau en 2021 pour ensuite entamer mon stage du Barreau dans un petit cabinet d’avocats durant l’été de la même année. À la fin de mon stage de 6 mois, j’ai été assermentée par le Barreau du Québec. Suite à mon ajout au tableau de l’Ordre à l’hiver 2022, je me suis finalement jointe à l’équipe du cabinet où je travaillais à titre d’avocate. 

Pour trouver un emploi, le Barreau, soit l’ordre des avocats, est là pour aider. Il existe un site Web sur lequel des employeurs publient des annonces d’offres de stage. Souvent, les étudiants et étudiantes en trouvent un en 2e ou 3e année du baccalauréat et si le cabinet aime leur travail, une offre pour un poste d’avocat junior leur est faite. 

De ce que je sais, le salaire que peuvent toucher les stagiaires en droit est d’environ 30 000 $ par année dans les petits cabinets, de 40 000 $ dans les moyens et de 75 000 $ dans les gros. Le salaire d’une avocate ou d’un avocat junior (en première année de pratique) dans un petit cabinet est de 50 000 $ à 60 000 $ par an. Dans un moyen cabinet, il est de 80 000 $ à 85 000 $ par année et dans un gros, ça peut monter jusqu’à 110 000 $ et plus. Le salaire augmente approximativement de 10 000 $ chaque année. »

– Caroline, diplômée de la Faculté de droit de l’UdeM

« Après avoir obtenu mon diplôme de l’UdeM, j’ai eu beaucoup de facilité à me trouver un emploi. Il y a beaucoup de besoins en communication et marketing actuellement, notamment dans les métiers du numérique (la gestion de communauté, le SEO, le SEM…).  

Pour ma part, je voulais m’orienter davantage vers la gestion de projets. J’ai été diplômée en août 2021 et j’occupais un poste à temps partiel de création de contenu dans une agence de marketing d’influence et relations publiques. Après cela, c’est grâce à LinkedIn et à mon réseau que j’ai trouvé mon emploi actuel : chargée de projets en acquisition de talents. De manière générale, avant d’être diplômée et en le devenant, j’étais payée dans les deux emplois autour de 20 $ de l’heure, ce qui revenait à environ 40 000 $ par année.

Avec le recul, je sais que j’aurais pu avoir plus, surtout en ayant travaillé pendant une partie de mes études! Mais après, il n’y a pas que le salaire qui est à prendre en compte. Il y a aussi les assurances, les vacances et bien sûr l’équipe! Étant donné le marché de l’emploi actuel, je pense que je pourrais atteindre de 45 000 $ à 50 000 $ par année dans un avenir proche. Le salaire de base dans mon domaine est dans ces environs, mais évolue aussi selon la grandeur de l’entreprise, je dirais. » 

– Nelly, diplômée de l’UdeM en communication

« Suite à l’obtention de deux certificats et d’un baccalauréat en travail social de l’UdeM en avril 2021, j’ai occupé mon premier emploi à titre de travailleuse sociale à 27,27 $ de l’heure. Pour l’obtenir, j’ai postulé sur le site de Sainte-Justine pendant mon stage final à l’Université. On m’a rappelée un mois plus tard, soit directement après avoir fini mes cours (il y a présentement une grosse pénurie de travailleurs sociaux!).

Dans mon domaine, le salaire est déterminé selon des échelons. Nous montons d’un échelon tous les six mois durant les 2 premières années de travail. Le salaire peut grandement varier selon le type de milieu où nous travaillons (communautaire, public ou privé). La première année de travail, le salaire annuel est de 30 000 $ à 50 000 $ environ.

Le maximum de ce que je pourrai gagner dans le futur, c’est 47,98 $ de l’heure. En vue d’atteindre ce salaire, il faut être membre de l’Ordre des travailleurs sociaux et des thérapeutes conjugaux et familiaux du Québec (OTSTCFQ). » 

– Yasmina, diplômée de l’UdeM en travail social

« J’ai obtenu mon baccalauréat en enseignement secondaire, profil éthique et culture religieuse, en 2021. Dans mon cas, il est plutôt facile de trouver un travail, comme il s’agit d’un domaine en pénurie. J’ai trouvé mon premier emploi, celui d’enseignant d’éthique et culture religieuse au secondaire, en postulant sur le site de la Fédération des établissements d’enseignement privés. À ce moment‑là, j’étais déjà employé dans un centre de service scolaire.

Je sais que le salaire de base tourne autour de 51 916 $ par année. Actuellement, mon salaire annuel est de 54 231 $. J’ai commencé à l’échelon salarial 5, considérant mon expérience et les certificats universitaires que j’avais en main. Je sais aussi que le dernier échelon permet de toucher 92 027 $ par année, ce qu’on obtient après 15 ans de travail. » 

– Étienne, diplômé en enseignement secondaire, profil éthique et culture religieuse

Bien évidemment, la sphère dans laquelle vous travaillerez influencera votre salaire en tant qu’employé ou employée. À ceux et celles qui sont sur le point de s’inscrire à l’université ou de changer de voie, gardez une chose en tête : ne choisissez jamais un domaine uniquement en fonction du salaire annuel qu’il vous amènera à toucher. Optez plutôt pour un métier qui vous passionne et qui vous donnera envie de vous lever chaque matin pour travailler. 

Parlez-en à votre entourage 

Conseil : Pour savoir combien d’argent vous êtes réellement susceptibles de gagner dans le domaine que vous visez, posez la question à des professionnels et professionnelles de votre entourage d’âges variés qui œuvrent dans différents milieux de travail. Cela vous donnera un bon aperçu de ce que vous pourriez toucher comme salaire à différents moments de votre carrière. 

Si vous voulez connaître les grandes tendances des salaires par domaine, consultez des guides salariaux tels que le plus récent de Randstad.