Quel budget prévoir pour les études universitaires?

Préparer son parcours universitaire
Par
Catherine Ouellet

Dans un monde où les sollicitations à l’achat, l’accès au crédit, les achats impulsifs et les dépenses dérisoires ne sont qu’à un clic… ou à un bip (gracieuseté des paiements sans contact), comment faire de la planification budgétaire une pratique qui devienne monnaie courante?  


Comment qualifieriez-vous votre relation avec vos finances? Faites-vous partie de la grande famille des struthionidés? Des quoi?!? Un mot scientifique pour désigner ces oiseaux incapables de voler, mais hautement habilités à se cacher la tête dans le sable dès qu’ils se sentent menacés. En d’autres mots, c’est normal de vivre une certaine forme de déni – à l’image d’une espèce aviaire vieille de millions d’années – face à l’argent tout particulièrement. Heureusement, ce déni peut être affronté et surmonté plus facilement qu’on ne le pense!

Grâce à nos astuces pour bien gérer vos finances, vous pourrez enfin prendre votre envol et cesser de faire l’autruche. Néophytes de la finance ou virtuoses du budget, en provenance de l’international ou du Québec, ces trucs sont pour vous. 

Faire un budget type

Ce modèle vous donnera une bonne idée des dépenses moyennes à prévoir au cours d’un mois. Il n’est pas définitif, mais plutôt évolutif, c’est-à-dire qu’il peut s’adapter en fonction d’une multitude de facteurs (période de l’année, variation du coût de la vie, etc.).  

Nos dépenses : ne rien oublier… et ne pas se leurrer! 

  • Ne rien oublier : retracez vos dépenses des deux à trois derniers mois et réunissez-les en différentes catégories.  
  • Ne pas se leurrer : n’inscrivez pas des montants trop bas dans vos postes de dépenses en vous disant que « vous serez capable d’y arriver ». Se serrer la ceinture est possible, mais tenir la cadence relève plutôt de l’utopie. La seule personne que vous pourrez impressionner (et possiblement décevoir) en inscrivant des postes budgétaires trop bas, c’est vous-même.  
  • Dépenses fixes : elles sont sans surprise, reviennent chaque mois et sont quasi identiques d’un mois à l’autre. Pensez aux dépenses associées au logement, à l’épicerie, au transport, aux télécommunications (Internet, cellulaire, etc.), au chauffage et à l’électricité, aux assurances (vie, habitation, voiture) et aux soins personnels. 
  • Dépenses variables : elles peuvent varier d’un mois à l’autre. Pensez aux dépenses en restaurants, en sorties, en sports et loisirs et en vêtements ainsi qu’aux imprévus tels que des réparations ou des bris d’équipement. 
  • Dépenses occasionnelles : sans surprise, ces dépenses irrégulières ne sont pas mensuelles, mais elles sont plus faciles à prévoir que des dépenses inattendues. Pensez notamment à vos droits de scolarité à débourser pour chaque session.  

Bien tenir ses comptes

Tenir ses comptes, ce n’est pas juste regarder le solde mensuel et constater les dollars qui s’envolent. C’est savoir quoi faire avec ces données et agir! En fonction de votre tempérament et de vos habitudes de vie, il existe forcément une technique qui vous convient. En voici quelques-unes en rafale : 

  • Noter chaque dépense faite dans votre cellulaire  
  • Garder vos reçus et les compiler à la fin du mois 
  • Tenir un tableau Excel avec vos dépenses
  • Consulter fréquemment vos comptes bancaires pour répertorier les dépenses 
  • Télécharger l’application de votre institution bancaire pour garder le cap sur vos dépenses (la plupart d’entre elles vous proposent un compte rendu à la fin du mois, une vue d’ensemble sur vos habitudes de consommation et un palmarès de vos plus grosses catégories de dépenses). 

 

Départager envie et besoin

Avez-vous vraiment besoin de ce troisième manteau? de cette paire de chaussures trop chère? La réponse est bien souvent « non »! C’est ce qu’on appelle des achats irréfléchis. Dans bien des cas, la réponse est « non », mais notre cœur dit follement « oui ». Que fait-on dans ces cas-là? Un compromis : si au bout d’un mois vous pensez toujours à l’objet pour lequel votre cœur avait battu la chamade, alors vous en aviez vraiment envie, ce n’était pas seulement un caprice momentané. Il peut aussi être important de dire « oui », pour se récompenser, en fin de session par exemple! 

Adopter des habitudes moins dispendieuses

Certaines habitudes sont bien ancrées en nous, car nous en faisons collectivement l’apologie. Pourtant, il existe plusieurs habitudes moins dispendieuses, mais tout aussi pratiques :  

  • Acheter ses vêtements et meubles de seconde main 
  • Manger plus de protéines végétales 
  • Profiter des rabais étudiants (la présentation de votre carte étudiante vous donne accès à des rabais dans certains commerces) 
  • Troquer les soirées au resto contre des soirées de préparation de nourriture en agréable compagnie  
  • Utiliser le transport en commun, le transport actif ou les services d’emprunt de voitures (Communauto, Turo, etc.) 
  • Réduire la facture d’électricité en chauffant les pièces uniquement pendant que vous vous y trouvez 
  • Ne pas abuser de la carte de crédit! La remise différée n’est pas une excuse pour dépenser plus! 

Établir un plan d’action... et s’y tenir!

Ce n’est pas juste une activité à faire au mois de janvier avec la motivation du début d’année. C’est une habitude à conserver. On dit que 21 jours sont nécessaires pour intégrer une nouvelle habitude. Essayez d’abord durant 21 jours, puis vous verrez après si vous pourrez vous en passer! N’oubliez pas : dépenser moins sur certaines choses, ce n’est pas être pingre! C’est que nous avons différentes priorités : acheter l’ordinateur de nos rêves, partir en vacances, rembourser un prêt…  

Et vous, quelles sont vos priorités? 

Catherine Ouellet
#Rédaction #Montréal #Écolo

Amoureuse des communications et des rencontres humaines, Catherine est une bonne vivante qui aime savourer chaque instant! Savourer, le terme est sciemment choisi : elle est passionnée de nourriture végétale, locale et expérimentale! Son baccalauréat en communication et sa maîtrise en gestion et développement durable l’ont aussi menée à parler de la cause environnementale de manière décomplexée. Et que dire de son amour de Montréal! Elle adore dénicher des petits bijoux d’endroits peu connus de la métropole en arpentant ses quartiers à pied.