Du cégep à l’UdeM : le parcours d’Annabelle

l'UdeM racontée par ses étudiant.e.s
Par
Catherine Ouellet

Entre le cégep et l’université, il n’y a qu’un pas. Et pourtant, il y a un monde de différences. Comment s’y préparer et s’y adapter? Entretien avec Annabelle, étudiante à la maîtrise en administration des services de santé qui a quitté le confort de son cégep afin de poursuivre un baccalauréat en sciences infirmières. Alerte au divulgâchage : elle a tout adoré de cette transition qui s’est révélée beaucoup moins stressante qu’anticipée! 

Après 2 ans à suivre un programme collégial en sciences de la santé, Annabelle n’avait qu’un objectif en tête : rentrer à l’UdeM en sciences infirmières. D’où l’idée lui venait-elle? Difficile à dire, car personne dans son entourage n’exerçait la profession infirmière, mais pour elle, il n’y avait pas d’autres options. La passion et l’intuition l’y appelaient!  

Les 5 plus grandes différences entre le cégep et l’université


1. Le niveau d’autonomie 

L’autonomie, la rigueur et la proactivité sont les maîtres-mots de l’université. Le corps professoral demeure très disponible et offre un excellent accompagnement, mais ne donne pas de réponses clés en main. Il nous invite plutôt à faire nos lectures et à effectuer des recherches sur des moteurs universitaires ou des bases de données.  

« Oui, les lectures peuvent être arides au début. Mais il n’y a rien de tel que la fierté de les avoir achevées! Vous n’aurez peut-être pas saisi tous les moindres détails, mais croyez-moi, cette rigueur vous permettra de développer votre assiduité comme étudiant ou étudiante. C’est ce qui deviendra votre meilleur allié au cours vos études universitaires », renchérit Annabelle. 

2. Les pondérations 

Au cégep, les minitests et les travaux pratiques s’enchaînaient à coup de 5 %, 10 % ou 15 %. À l’université, la réalité est tout autre. Du moins, celle d’Annabelle en sciences infirmières. Les évaluations étaient moins nombreuses, et la pondération plus élevée.  

« Cela demandait une plus grande préparation, mais c’était possible! L’absence de petites évaluations au cours de la session nous permettait de concentrer nos énergies sur l’étude du gros examen de mi-session ou de fin de session », assure Annabelle. 

3. Le changement de cote de R à Z 

En passant de R à Z, la cote de rendement devient beaucoup moins anxiogène du cégep à l’université. Alors qu’au cégep, la course à la cote R est préoccupante, à l’université, la cote Z incite beaucoup moins à se comparer. Après tout, ce qui est réellement recherché, c’est l’acquisition de connaissances. 

4. La taille des classes  

Annabelle ne l’a pas remarqué tout de suite en raison de la nature des cours en sciences infirmières. Or, dans le cadre de sa maîtrise en administration des services de santé, elle a vite constaté que les 300 élèves par auditorium contrastaient avec son cours d’anglais au cégep qui en rassemblait tout au plus 40.   

« Ça surprend, mais on s’habitue vite! Voyez les choses d’une autre perspective. Si les groupes sont plus nombreux, plus grandes sont vos chances de rencontrer des gens qui vous ressemblent. » 

5. La variété de programmes 

Au cégep, Annabelle avait l’impression qu’il n’existait que quelques métiers. Dès son entrée à l’université, un monde s’est ouvert à elle grâce à l’éventail de programmes méconnus qu’elle découvrait et aux différents parcours des autres membres de sa cohorte. 

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Les meilleurs conseils pour s’adapter à l’université


1. S’intégrer à la communauté étudiante 

Souvent, il suffit d’un regard ou d’une question banale du type « Est-ce que je suis bien dans le cours XYZ? », et le lien est tissé. Les autres ne cherchent que cela aussi : se lier d’amitié avec des pairs! Vous verrez, la complicité se créera rapidement au sein de votre cohorte, et le sentiment d’appartenance se développera en peu de temps. Si cela peut vous rassurer, Annabelle estime qu’une demi-session a suffi pour s’adapter à l’UdeM. 

2. Réaliser que tout le monde est comme vous 

Les mêmes préoccupations habitent les nouveaux étudiants et étudiantes. Le campus fourmille de têtes pensantes comme la vôtre. Comment me rendre à mon local? À quelle station de métro descendre? À qui parler? Quoi faire pendant mes pauses? C’est apaisant de savoir que nous vivons tous et toutes la même situation. N’hésitez pas à approcher les autres. Une fois la glace brisée, la conversation coulera de source! 

3. Profiter des bienfaits du café! 

L’idée n’est pas de vous créer une dépendance à la caféine, mais plutôt de vous initier à la culture du café qui est intégrée à la vie universitaire. En plus d’avoir un effet stimulant, le café est un excellent prétexte aux rencontres, aux pauses et aux séances d’études.  

Je sortais souvent étudier dans des cafés. Parfois, je prenais un café, d’autres fois, non. Ce qui était motivant, c’était de voir plein d’autres étudiants et étudiantes être dans la même réalité que moi! 

4. Bien se connaître 

« Le cégep, c’est comme une préuniversité. », clame Annabelle. Le cégep aide à mieux connaître ses méthodes d’apprentissage et à intégrer de bonnes habitudes de vie (alimentation, sport, sommeil, gestion du stress, etc.). Dès l’arrivée à l’université, l’intégration sera encore plus facile que celle qui s’est faite entre le secondaire et le cégep. 

5. Garder son cœur d’enfant 

C’est avec le sourire aux lèvres qu’Annabelle rappelle que l’université, c’est bien plus qu’un programme d’études. C’est aussi une vie étudiante que l’on crée à son image et des rencontres qui nous gardent le cœur jeune! 

Amusez-vous, 3 ans, ça passe vite!

Catherine Ouellet
#Rédaction #Montréal #Écolo

Amoureuse des communications et des rencontres humaines, Catherine est une bonne vivante qui aime savourer chaque instant! Savourer, le terme est sciemment choisi : elle est passionnée de nourriture végétale, locale et expérimentale! Son baccalauréat en communication et sa maîtrise en gestion et développement durable l’ont aussi menée à parler de la cause environnementale de manière décomplexée. Et que dire de son amour de Montréal! Elle adore dénicher des petits bijoux d’endroits peu connus de la métropole en arpentant ses quartiers à pied.