Walph Ferentzi Youyou, originaire d’Haïti : « À l’avenir, je me vois faire des allers-retours entre Montréal et Port-au-Prince »

l'UdeM racontée par ses étudiant.e.s
Par
Daisy Le Corre

Walph Ferentzi Youyou, 27 ans, est arrivé à Montréal en décembre 2017. À l’Université de Montréal (UdeM), il étudie à la maîtrise en sciences de l’éducation, option Évaluation de compétences avant d’intégrer l’option Mesure et évaluation en éducation. Passionné par la recherche, il profite de son mémoire pour étudier l’impact des évaluations externes, en matière d’efficacité et de professionnalisation, sur le métier d’enseignant. Il prévoit déjà de suivre un doctorat et d’enseigner à l’université une fois sa maîtrise en poche.

crédit photo : Marc-Antoine Zouéki

« J’ai été initié assez tôt à la recherche. En Haïti, j’ai travaillé avec des chercheurs aguerris et j’ai également été auxiliaire de recherche en éducation. C’est devenu une habitude pour moi de travailler dans un environnement de recherche. Cela me passionne! », explique Walph qui ne tarit pas d’éloges sur son université d’accueil.

« L’UdeM se démarque des autres universités par sa capacité à pouvoir faciliter l’intégration et l’inclusion des jeunes qui veulent faire de la recherche. C’est un environnement propice avec des professeurs extraordinaires et passionnés ! Ils sont très ouverts à discuter, accompagner, encadrer les étudiant.es : grâce à eux et à l’administration, mon intégration a été relativement facile. Sans parler du rayonnement international et du positionnement géographique de l’UdeM qui sont de réels atouts », raconte celui qui apprécie aussi la mixité culturelle « agréable » de la métropole. « Montréal est à la fois francophone et typiquement québécoise, mais également très nord-américaine. C’est un mélange parfaitement réussi dans lequel on se sent bien. »

« Je suis très mobile, j’aime bouger, j’aime voir le monde et que ''tout bouge autour de moi'' pour reprendre les mots de Dany Laferrière. »

L’autre fait marquant qu’il a pu constater et apprécier : la différence en enseignement entre l’approche française et l’approche nord-américaine. « En Haïti, la plupart des enseignants aux cycles supérieurs sont formés en France ou en Amérique du Nord, à savoir aux États-Unis ou au Canada. Il y a une nette différence en enseignement entre l’approche française, très théorique, et l’approche nord-américaine qui est beaucoup plus pragmatique et qui mobilise davantage les auteurs », a confié Walph, habitué à lire attentivement les œuvres de Dany Laferrière.

« Je suis très mobile, j’aime bouger, j’aime voir le monde et que ''tout bouge autour de moi'' pour reprendre les mots de Dany Laferrière », a lancé l’étudiant qui sait déjà qu’il retournera dans son pays une fois son bout de chemin accompli ici.

« Je suis viscéralement attaché à ma terre natale. Pour moi, le Canada est une terre d’accueil avec toutes les possibilités qu’elle peut offrir. Haïti c’est mon pays de cœur et ma terre nourricière. À l’avenir, je me vois faire des allers-retours entre Montréal et Port-au-Prince ou Torbeck, la ville d’où je viens. »

Pour en savoir davantage

maîtrises en sciences de l'éducation

FACULTÉ DES SCIENCES DE L'ÉDUCATION

Daisy Le Corre
#Globe-trotteuse #Plume à papote #Queer

Journaliste, Daisy est une amoureuse des mots et de la vie des gens et a toujours des idées plein la tête! Indiscrétion : elle voue un culte infini à Catulle Mendès, l'auteur qui lui permet d'étudier l'androgynie dans les oeuvres décadentes du 19e siècle. Raison pour laquelle elle poursuit sa recherche en littératures à l’UdeM.