Étudier en anthropologie, c'est aussi faire des fouilles archéologiques!

Plonger dans la vie de campus
Par
Alexandra Basque

Au Département d’anthropologie de l’UdeM, l’été est synonyme de fouilles archéologiques! Vladimir Molina et Tiziana Gallo, étudiants en anthropologie, ont eu la chance de participer à l’École de fouilles dans Côte-des-Neiges en 2015. Leur objectif? Retrouver les vestiges de la ferme Beaubien qui se trouvait sur le terrain actuel du cimetière. Interview.

Au Québec, les archéologues sont souvent amenés à fouiller des sites avant la construction de nouvelles routes ou de bâtiments. En quoi les fouilles de l’UdeM sont-elles différentes?

TG :  Elles sont vraiment exceptionnelles! Lorsqu’on arrive sur un site, on a le temps de le fouiller et de revenir plusieurs années de suite pour le documenter. Depuis deux ans, des étudiants de McGill se joignent aussi à nous!    

VM : Au Québec, il faut aussi rappeler qu’on est très chanceux d’avoir accès à des écoles de fouilles abordables. En Amérique du Nord, la plupart valent des milliers de dollars. Pour un étudiant aux moyens limités, c’est une aubaine!

Quels objets avez-vous découverts?

TG : On a découvert une portion du comblement de la maison : vide sanitaire, caveau, morceaux de latrines et divers objets. Ce ne sont pas des trouvailles forcément très excitantes aux yeux du public, mais elles sont très significatives pour nous, en tant que fouilleurs.

Qu’est-ce que ces objets vous apprennent?

VM : Ils nous permettent de dresser un portrait le plus objectif possible de la façon dont les gens vivaient à une certaine époque, à travers la culture matérielle qu’ils ont laissée. On peut comprendre les habitudes des gens, possiblement faire un lien avec le présent et tenter d’expliquer le changement des comportements à travers le temps.

TG : Chaque fouille nous permet de sortir des morceaux de casse-tête et éventuellement d’avoir une meilleure vision globale de ce qui s’est passé à une certaine période.

Comment se sont déroulées vos recherches? 

VM : Après plusieurs semaines, on ne trouvait pas ce qu’on cherchait. Finalement, la dernière journée, on a enfin trouvé! C’est venu couronner le tout et ça nous a persuadés qu’il y aurait une suite l’année prochaine.

TG : On cherchait un bâtiment, donc quand on a trouvé un mur, on a décroché le jackpot! Il fallait trouver quelque chose d’intéressant si on voulait y retourner dans un an. 

Comment l’archéologie prend-elle place dans vos passe-temps? 

VM : Je fais ce que j’aime appeler de l’archéologie urbaine : me promener dans les marchés aux puces pour dénicher des objets qu’on ne vend plus aujourd’hui.

TG : Moi, j’essaie d’arrêter! (Rires) Ça peut devenir encombrant… Je me suis lancée dans l’archéologie par plaisir, mais je ne pensais pas qu’on pouvait travailler dans ce domaine pour vrai. Finalement, je me suis rendu compte que oui, ça se pouvait!

Ils ont découvert cette année une portion du comblement de la maison : vide sanitaire, caveau, morceaux de latrines ainsi que divers objets. Des trouvailles pas très excitantes aux yeux du public, mais significatives pour nos fouilleurs.

À la fin de leur stage, les étudiants ont produit un rapport. L’analyse des données permettra de décider dans quelles directions les recherches s’orienteront l’année prochaine.

Alexandra Basque
#Stagiaire #Communication #Cat lover

Alexandra est stagiaire en communication au Service de l'admission et du recrutement depuis janvier 2015. Au SAR, elle est à ses heures rédactrice, photographe, graphiste et vidéaste. Alexandra aime le camping, le cinéma, les chats et le chocolat.