Ma routine de travail passe par le café
- Plonger dans la vie de campus
Voahirana Raharison
Une histoire de redécouverte et d’habitudes
Tout a commencé à l’aube de mon parcours universitaire, lorsqu’une amie m’a tendu un pumpkin spice latte — le genre de café qui se prend pour un dessert. Il était doux, crémeux, sucré, presque trop gentil ! J’ai alors glissé, sans trop m’en rendre compte, du côté obscur de la cafetière.
De là, ce fut une lente évolution : d’abord les cafés glacés, ensuite les lattés, puis les cappuccinos. Lentement, j’ai pris goût à cette saveur complexe, apprivoisant l’amertume au fil des saisons. Je n’en suis pas encore à l’espresso noir, mais j’ai désormais le coude moins léger lorsque vient l’ajout du lait.
Ce que j’aime dans le café, c’est moins la boisson elle-même que le rituel qui l’entoure. Les souvenirs construits lors d’après-midis de sociabilité dans les cafés du quartier, devenus réunions de travail ou périodes d’étude improvisées. Progressivement, j’ai transposé le fait de me préparer un café en un réel activateur de concentration et de créativité : le café est devenu ce geste qui met le cerveau en mode « productivité ».
Le café comme déclencheur psychologique
Pourquoi le geste de préparer un café agit-il comme un détonateur de concentration ? Derrière l’effet de la caféine, c’est avant tout la répétition et l’association positive qui jouent un rôle fondamental. Ce que la psychologie appelle le « conditionnement opérant » : en associant un acte plaisant (préparer le café) à un état mental désiré (être concentré), votre cerveau se programme progressivement à activer la productivité suite à ce rituel.
« Autrement dit, le café devient un vrai facilitateur anti-procrastination. »
Mais la bonne nouvelle, c’est que ça marche aussi avec un thé, une bougie, ou même activer sa liste de musique ou son chronomètre pomodoro. L’essentiel, c’est d’en faire un rituel réservé à vos moments de travail.
Comment construire son propre signal de concentration ?
- Choisissez une action ou un geste agréable et simple, mais pas trop usuel. Il peut s’agir de préparer un café, de mettre une liste de lecture, d’allumer une bougie ou d’ouvrir votre carnet de notes.
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Répétez ce geste à chaque début de session de travail ou d’étude. Plus la répétition est régulière, plus l’association mentale devient forte.
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Gardez ce rituel exclusif à la concentration. Cela lui confère une valeur symbolique et renforce son association mentale au résultat souhaité.
Peu à peu, cette petite routine deviendra le déclencheur automatique de votre efficacité, même lors des journées où la motivation se fait rare.
Café et productivité
Le café, c’est la métaphore du quotidien universitaire : un mélange d’amertume, de chaleur, et de réconfort. Il n’a pas tant changé mon cerveau que mon rapport au travail. Aujourd’hui, il symbolise une chose : commencer, même quand le mental traîne encore sous la couette.
Alors, que ce soit café, thé ou eau citronnée, l’essentiel est d’y trouver un sens. Parce qu’au fond, le café, c’est juste un prétexte : le vrai moteur, c’est vous.
À vos tasses… et à votre productivité!
Doctorante en relations industrielles à l’UdeM, j’arpente les couloirs des politiques publiques, de l’économie et des contrariétés propres à la vie universitaire. Entre deux graphiques et quelques variables, je prends le pari audacieux de m’attarder à ce que l’on ignore souvent : la beauté tapie dans la routine.
Dans mes articles, attendez-vous à voir la réalité étudiante sous un angle qu’aucun cours n’avait anticipé : gestion du temps, choix existentiels en se brossant les dents, et art délicat de survivre à la productivité imposée. Pas de grandes tirades, mais un regard vif sur ce qui façonne (et parfois titille) notre quotidien. Pour celles et ceux en quête de lucidité, de clins d’œil et de réflexions sans fard, je vous offre des pages où l’ordinaire révèle, à l’occasion, son panache inattendu.